Que racontent les objets, les photos ou les témoignages que l’on conserve précieusement dans les coulisses des musées et des institutions culturelles ? À Culture 3R, les collections sont bien plus que de simples archives : elles sont les témoins vivants de l’histoire, de l’identité et de la mémoire de notre territoire. C’est une richesse collective qui se déploie à travers plusieurs disciplines dans un éventail des plus variés.
Une collection diversifiée au cœur de Boréalis
L’un des objectifs principaux des musées est de faire du collectionnement afin de conserver les mémoires et les patrimoines. À Boréalis, on ne fait pas exception. La collection est constituée de 518 objets, 1 936 archives papiers et textuelles, 5 937 photographies et de 132 témoignages. Ces 8 523 items sont à la disposition des différents projets de mise en valeur de Boréalis. Il y a bien sûr les expositions, mais d’autres projets innovants comme un parcours urbain audioguidé, une croisière immersive sur la rivière Saint-Maurice et des activités pédagogiques. Des objets, parfois curieux, et des photographies qui nous permettent une ouverture sur le quotidien des ouvriers et ouvrières d’autrefois.
Des récits humains
L’une des parties que je préfère est la collecte de témoignages auprès d’hommes et de femmes qui ont côtoyé de près ou de loin les industries papetières et forestières. Leurs souvenirs si riches qui racontent une histoire qu’on ne retrouve pas dans les livres d’histoire. Des témoignages qui permettent de raconter l’histoire autrement. Lors de ces collectes de témoignages, j’ai eu la chance de faire la rencontre de gens touchants et authentiques.
Une mémoire trifluvienne et artistique bien conservée
Au-delà de la collection de Boréalis, notre organisation cumule depuis quelques années des objets patrimoniaux et des photographies qui racontent l’histoire des lieux de Culture Trois-Rivières, comme la Salle J.A. Thompson.
La Ville de Trois-Rivières mandate également Culture Trois-Rivières pour la gestion de deux de ses collections.
Nous sommes donc gestionnaires de la collection d’œuvres d’art et d’art public qui appartient à la Ville. Cette dernière est constituée de 1039 œuvres d’art, plus 125 œuvres d’art public. Chaque année, de nouvelles acquisitions font leur entrée sous forme de dons et d’achats. Des artistes régionaux, nationaux et internationaux figurent dans cette collection. Collection citoyenne, on la retrouve exposée ici et là dans les bâtiments municipaux, comme les bibliothèques municipales.
Une richesse collective méconnue
Fondée en 1634, le sol de la ville de Trois-Rivières regorge de trésors et la ville possède une grande collection archéologique. Au fil des dernières décennies, de nombreuses fouilles ont été effectuées lors de travaux d’aménagement, notamment dans l’arrondissement historique. Près de 1000 artéfacts sont catalogués, considérés comme étant des témoins importants de l’histoire de Trois-Rivières. Gestionnaire de cette collection, Culture Trois-Rivières se donne comme mission de mettre en valeur ce riche patrimoine au cours des prochaines années.
Un métier de passion
Le rôle de responsable des collections est essentiel à la gestion, la préservation, l’enrichissement et la mise en valeur des œuvres ou objets patrimoniaux. Contribuer à la documentation, à la conservation et à la compréhension des collections me donne le sentiment de participer à une œuvre de longue haleine, utile aux générations futures. Travailler dans cet environnement nourrit ma curiosité, stimule ma créativité, et me permet de contribuer à la sauvegarde de notre héritage commun.
Mon travail est bien plus qu’un emploi pour moi : c’est une véritable vocation. J’éprouve une profonde satisfaction à contribuer à la conservation et à la valorisation du patrimoine culturel. Chaque journée est une opportunité de transmettre des connaissances, d’éveiller la curiosité des visiteurs et visiteuses, et de participer à la mise en lumière de l’histoire et de l’art.
Et si chaque objet de nos collections n’était qu’un début ? Une invitation à plonger plus loin dans les récits riches et inspirants qui façonnent notre territoire. À travers l’article la forêt avec David LeBlanc, on découvre l’importance de faire appel aux artistes et photographes pour appuyer les archives de Boréalis.
Rédigé par Catherine Lampron Desaulniers